Des courriers maladroits ne caractérisent pas un harcèlement
Dans une affaire, une femme chef de service éducatif à la protection judiciaire de la jeunesse s’estime victime d'une dégradation de ses conditions de travail caractérisée par des irrégularités administratives, des appréciations péjoratives, des accusations injustifiées et des atteintes récurrentes à sa dignité, sa carrière et ses droits. Si en effet l'agent ne s'est jamais vu confier de responsabilités correspondant à son grade, cette situation résulte de difficultés personnelles et professionnelles liées à une santé fragile amenant son employeur à les considérer incompatibles avec les tâches normalement confiées à un tel responsable. L'agent se déclare également victime de rumeurs répandues par sa hiérarchie sur une prétendue pathologie alcoolique. Mais cette suspicion évoquée maladroitement et de manière irréfléchie dans des courriers incitant la fonctionnaire à entreprendre une démarche de soins n'a pas été ébruitée à ses collègues de travail et ne s'est pas inscrite dans une démarche de dénigrement.
A retenir : l’annulation par le tribunal d'un congé de longue durée et d'une mise à la retraite d'office pour invalidité ne saurait établir une volonté délibérée de lui nuire dans l'exercice de ses fonctions, caractéristique d’un harcèlement moral.
CAA Versailles n° 12VE01245 Mme G du 27 février 2014.
Pierre-Yves Blanchard le 17 février 2015 - n°1432 de La Lettre de l'Employeur Territorial
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